Mon dieu que le temps file … la moitié du semestre approche et j’ai pris beaucoup de retard dans mon blog … Ce n’est malheureusement ce soir que je vais pouvoir remplir les blancs. J’ai un test demain et je dois réviser cette nuit + deux contrepoints de seconde espèce à écrire 😕 ! Ajoutons à cela que demain c’est également mon premier jour au « bureau »! J’ai décroché un boulot de 20 heures par semaine (ma limite légale) sur le campus (le seul endroit où je sois légalement autorisé à travailler cette année). C’est au sein du Technology Ressource Center, mais je m’étendrai plus longuement sur ce sujet plus tard.

En effet, le sujet de ce post est la masterclass à laquelle j’ai participé ce soir. Tous les lundis, au Marymount Manhattan College, Licia Albanese tient une masterclass. La Maestra est une figure légendaire du MET. Elle y a été une Liù mythique (Turandot, Puccini) une Cio Cio San emblématique (Madama Butterfly, Puccini), etc … Elle approche gentiment des 90 ans et reste un témoignage vivant de l’ancienne école de chant italienne. La semaine dernière j’y étais en tant qu’auditeur et je l’ai vue tailler en pièces une jeune soprano américaine qui s’essayait à « Signore ascolta« , tiré toujours de Turandot … Ouais. J’étais super curieux de me faire déchiqueter par une vieille dame, à moitié en italien, à moitié en anglais 🙂 .

regina_peruggi.jpg

Les masterclasses ont donc lieu au Marymount Manhattan College (E 71st Street) à trois blocs de Hunter, dans une charmante salle (voir ci-dessus) cossue et élégamment meublée (notez les motifs baroques … façonnés par de vrais artistes barocains …).

J’ai chanté entre un super baryton verdien et un super ténor verdien. J’ai chanté ‘A Vucchella de Tosti, en napolitain et là … déception … elle était super contente et elle a chanté avec moi, ne m’a pas interrompu et suivait mes inflexions de la main. Bon. Pas de carnage ce soir. Elle me parle un peu de sa carrière et comment elle a beaucoup appris sur scène au contact de gens comme Gigli & Schippa. Je la remercie et m’assieds derrière elle. Elle me glisse que c’était bien et que « c’è la voce » (là voix est là …). Plus tard Karen me dira aussi qu’elle ne m’a pas repris sur mon italien (enfin, napolitain). Elle aurait donc tout compris!

Le bilan était plutôt positif. Deux copines de l’université et mon ami Bruce étaient là aussi, et avaient l’air enchantés. Steve, le secrétaire personnel de Licia, qui organise les Masterclasses m’a convié à revenir chanter quelquechose la semaine prochaine. Donc la semaine prochaine, re-Tosti! 🙂

Je suis allé dire au revoir à la Maestra en partant et elle m’a confié en italien que j’étais mignon (who’s your daddy Licia?) et que là voix était bien là. Je suis content d’avoir trouvé un lieu pour me produire modestement et avoir un écho intéressant sur mes progrès.

licia.jpg

Licia au MET se souvient de Madama Butterfly

A très bientôt et encore merci pour vos commentaires!

T